Actu: pour la Nouvelle Calédonie

Un détachement de la Sécurité civile envoyé en renfort en Nouvelle Calédonie
- publié le 29/12/2005
PARIS, 29 déc 2005 (AFP) - Un détachement de la Sécurité civile sera envoyé en renfort aux sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie qui luttent contre les feux de brousse qui ont déjà ravagé plus de 3.000 hectares, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.

Le ministre, Nicolas Sarkozy, a décidé d'envoyer en renfort un détachement de 78 militaires des Unités d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile, accompagnés de 3,5 tonnes de matériels d'intervention et d'une mission d'appui en situation de crise de six personnes, a-t-on précisé de même source.

Ce détachement et le matériel partiront vendredi dans un avion Airbus du ministère de la Défense.

Sur place, selon le ministère de l'Intérieur, le Haut commissaire en Nouvelle-Calédonie a déjà mobilisé 76 sapeurs-pompiers, 45 volontaires du réseau associatif, trois hélicoptères bombardiers d'eau, deux hélicoptères dont un Puma pour héliporter les pompiers sur les sites, ainsi que 13 véhicules divers d'intervention.

Il vient en outre de s'assurer du concours de deux autres hélicoptères lourds bombardiers d'eau, loués en Australie.


© 2005 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.

Incendie de forêt: la Nouvelle-Calédonie demande de l'aide à l'Australie
- publié le 29/12/2005

NOUMEA, 29 déc 2005 (AFP) - Le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a demandé à l'Australie l'envoi de deux canadairs pour lutter contre un incendie, qui a déja ravagé plus de 3.000 hectares, a-t-il indiqué jeudi.

Cet incendie, en cours depuis le 23 décembre, a été qualifié par les associations locales de défense de la nature de "véritable catastrophe écologique".

Le feu ne menace pas d'habitations mais il s'approche de zones de réserves tels que les Mont Koghis, la Rivière Blanche ou la Montagne des Sources sur les communes de Dumbéa et du Mont-Dore, dans la banlieue de Nouméa.

Face à l'ampleur du sinistre, la Nouvelle-Calédonie manque cruellement de moyens, d'autant que les conditions météorologiques, vent et chaleur, favorisent la progression des flammes.

Outre l'appel aux canadairs australiens, le haut-commissariat de la République, qui a actionné un centre opérationnel pour gérer les interventions, a indiqué que trois hélicoptères bombardiers d'eau, un hélicoptère civil et un militaire, ainsi que 70 pompiers et une soixantaine de militaires et de bénévoles étaient mobilisés.

Mercredi, Sonia Lagarde, vice-présidente du Congrès, avait demandé à l'Etat de "prendre ses responsabilités en contactant nos voisins australiens et néo-zélandais".

Les pompiers avaient également à nouveau dénoncé l'insuffisance des moyens de la sécurité civile et l'absence de renforts de l'extérieur.

Les feux de forêt sont un véritable fléau en Nouvelle-Calédonie, où chaque année entre octobre et février, plusieurs dizaines de milliers d'hectares partent en fumée alors que l'île abrite une biodiversité unique au monde.


© 2005 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP

Face à une catastrophe écologique, des bonnes volontés mais peu de moyens
- publié le 30/12/2005

NOUMEA, 30 déc 2005 (AFP) - "On se sent désemparé, on lutte avec des seaux-pompes de 20 litres. C'est dérisoire alors que ce feu est une catastrophe écologique": le visage et les bras noircis par les cendres, Lilia fait partie de la centaine de bénévoles qui s'est mobilisée pour faire face au pire incendie jamais vu en Nouvelle-Calédonie.

"Ce qui se passe en ce moment est très grave", confie Cathy Hardy, bénévole du WWF (Fonds mondial pour la nature), sous un abri du Centre de rassemblement des moyens établi par les pompiers sur un terrain vague de La Coulée, au Mont-Dore, près de Nouméa.

C'est ici que les bénévoles se retrouvent dès cinq heures du matin avant d'embarquer à bord d'un Puma de l'armée avec des pelles, des râteaux et des seaux-pompes. Encadrés de pompiers, ils sont déposés dans les zones montagneuses calcinées où des foyers subsistent.

"On leur dit de venir avec de bonnes chaussures et le plus couvert possible. Ce qu'ils font est épuisant mais, malheureusement, ce n'est qu'une goutte d'eau. Tout à l'heure, on a fait une chaîne avec une bouteille d'eau en plastic. C'est scandaleux", lâche Cathy Hardy.

Depuis le 23 décembre, un incendie d'origine criminel frappe une région forestière extrêmement sensible des communes de Dumbéa et du Mont-Dore.

L'incendie, qui a déja ravagé 4.000 hectares, touche notamment la réserve intégrale de la Montagne des sources, là où tous les cours d'eau qui alimentent Nouméa et sa banlieue prennent leur source.

"C'est le château d'eau de Nouméa et de toute la province sud qui est en train de brûler", explique, amer, Hubert Géraux du WWF, qui dénonce depuis plusieurs années le manque de moyens anti-incendie en Nouvelle-Calédonie. Le feu menace aussi d'autres réserves comme le parc de la Rivière Bleue, celui de la Rivière Blanche et les Monts Koghis. Il a déja dévasté des pans entiers du patrimoine écologique de l'île, unique au monde.

"Ce sont des massifs entiers de forêt humide, jusqu'alors rescapés, qui brûlent. Des centaines de kaoris, de houps, d'araucarias, plusieurs fois centenaires. Sans compter, les lézards, les perruches, les roussettes" (petites chauve-souris), ajoute M. Géraux.

Vendredi, outre les bénévoles, 70 pompiers, 14 militaires, trois hélicoptères bombardiers d'eau de 500 litres, un Puma de l'armée et un hélicoptère civil étaient à pied d'oeuvre.

Des moyens jugés "dérisoires" par Alexandre Rossignol, sergent sapeur-pompier, alors qu'il n'y a pas de voies d'accès terrestre au feu, que le vent souffle en rafales à 30 noeuds et qu'il fait au moins 35°.

Mis en cause par les élus locaux et les associations, le Haut-commissariat de la République a demandé à l'Australie l'envoi de deux hélicoptères bombardiers d'eau de 3.000 litres qui sont attendus vendredi soir et samedi matin.

A Paris, le gouvernement a aussi décidé l'envoi d'un détachement de 78 militaires de la Sécurité civile, accompagnés de 3,5 tonnes de matériels et d'une mission d'appui en situation de crise de six personnes. Ils arriveront dimanche matin à Nouméa.

"Les moyens aériens de forte capacité devraient nous permettre d'en venir à bout et on a besoin d'être épaulé. Mais il y a une semaine que ça brûle et la catastrophe a déja eu lieu", déplore un pompier.


© 2005 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.

Incendie: l'arrivée de moyens aériens donnent espoir aux pompiers -
publié le 31/12/2005

NOUMEA, 31 déc 2005 (AFP) - L'arrivée de deux hélicoptères bombardiers d'eau en provenance d'Australie devraient permettre de circonscrire l'important incendie qui sévit depuis le 23 décembre dans la banlieue de Nouméa, ont indiqué samedi les pompiers.

Le premier hélicoptère de type Bell, avec une capacité de 3.000 litres, a commencé ses rotations samedi après-midi. Un second appareil identique doit lui prêter main forte dimanche.

Dimanche, un détachement de 78 militaires de la Sécurité civile, accompagnés de 3,5 tonnes de matériels et d'une mission d'appui en situation de crise de six personnes, dépêchés par le gouvernement, est également attendu à Nouméa.

"La donne va changer en terme de moyens. L'hélicoptére australien est très efficace et les équipes qui arrivent de Métropole sont des professionnels de ce type de crise", a déclaré à l'AFP, Alexandre Rossignol, sergent sapeurs-pompiers, qui coordonne les opérations au centre de rassemblement des moyens du Mont-Dore.

"Il y a encore d'importants foyers qui subsistent à Dumbéa mais les autres fronts sont contenus", a-t-il ajouté.

Une forte pluie est en outre tombée samedi matin sur la zone sinistrée, mais le vent était en revanche toujours établi autour de 20 noeuds.

Depuis le 23 décembre, le feu qui a déjà ravagé quelque 4.500 hectares, touche des zones forestières et montagneuses extrêmement sensibles des communes de Dumbéa et du Mont-Dore dans la périphérie de Nouméa.

Cet incendie, qui a notamment touché la région de la réserve intégrale de la Montagne des Sources où les cours d'eau qui alimentent l'agglomération de Nouméa prennent leur source, a été qualifié de "véritable catastrophe écologique" par les associations de défense de l'environnement.

Ce sinistre met une nouvelle fois en évidence le manque cruel de moyens anti-incendie, disponibles en Nouvelle-Calédonie, où les incendies détruisent pourtant chaque été plusieurs dizaines de milliers d'hectares.

Armés de pelles, de seaux-pompes et de râteaux, des dizaines de bénévoles sont héliportés sur les zones de feu résiduels pour prêter main forte aux pompiers, largement en sous-effectifs.

Avant l'arrivée des hélicoptères australiens, les pompiers ne disposaient que de trois hélicoptères bombardiers d'eau de 500 litres, face à cet incendie inaccessible par voie terrestre.


© 2005 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.

VERDI 22 de l'UIISC 7 est parti en Nouvelle Calédonie avec une section de Nogent.

Incendies en nouvelle Calédonie

Depuis dimanche 25 décembre 2005, des feux de brousse se propagent sur le territoire des communes du Mont-Dore et de Dumbéa, en Nouvelle Calédonie. Plus de 3 000 hectares ont été parcourus.


Le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle Calédonie a mobilisé tous les moyens localement disponibles, dont :
- 76 sapeurs-pompiers et 45 volontaires du réseau associatif ;
- 3 hélicoptères bombardier d’eau ;
- un hélicoptère civil et un hélicoptère PUMA pour l’héliportage des sapeurs-pompiers sur les sites ;
- 13 véhicules d’intervention (véhicules légers tout terrain, camions citernes, véhicules incendie, etc.).

Il vient de s’assurer du concours de deux hélicoptères lourds bombardier d’eau, loués en Australie, qui seront pris en charge par le gouvernement de Nouvelle Calédonie.

En outre, Nicolas SARKOZY, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire a décidé, en liaison avec le Ministre de l’Outre-Mer, d’envoyer dès à présent des renforts de la métropole auprès du Haut-Commissaire de la République en Nouvelle Calédonie. Cet appui se justifie par l’ampleur de ces feux de brousse mais aussi par les enjeux signalés par la ministre de l’écologie, fortement préoccupée par les menaces graves que présente cet incendie pour le patrimoine écologique exceptionnel des zones classées concernées.

Le détachement qui partira le 30 décembre 2005, grâce à un Airbus du ministère de la défense, sera ainsi composé :
- 78 militaires des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile, constituées en sections d’intervention feux de forêt héliportables ;
- 3,5 tonnes de matériels d’intervention
- une mission d’appui en situation de crise composée de 6 personnes ;

Arrivés sur place, les renforts bénéficieront de l’appui logistique des unités militaires stationnées en Nouvelle Calédonie et seront immédiatement engagés.

Source: Ministère de l'intérieur.